dimanche 15 novembre 2015

Et maintenant ?

Les atroces attentats de Paris ont maintenant eu lieu il y a trois jours. Nous suivons les actualités bien davantage que d'habitude dans l'attente d'informations concrètes. Comme s'il était possible qu'à un moment ou à un autre, un journaliste assermenté puisse nous garantir qu'il n'y a plus rien à craindre, que tout cela est fini à jamais.
Malheureusement tout ceci n'est qu'une illusion. Ces mots là ne viendront pas parce que c'est tout bonnement impossible.


Alors, maintenant, que fait-on ?

J'ai beau lire de nombreux messages, lire même tout ce que je peux trouver, je ne sais pas quoi faire. La vie doit continuer lit-on souvent. Bah, oui, de toute façon nous avons la chance d'avoir nos deux bras et nos deux jambes, nous avons la chance d'être en vie, alors oui, cela va continuer. Mais comment ? Peut-on vraiment reprendre son train-train quotidien comme si de rien n'était ? Doit-on faire bonne figure ou au contraire se laisser aller à afficher la mine de nos sentiments : tristesse, angoisse, peur et désolation pour toutes ces familles déchirées qui ont perdu un proche un vendredi soir de fête ?
Je ne sais pas. Nous avons ouvert un maximum la discussion à la maison afin que Lutin puisse exprimer son ressenti et hier soir, il avait encore les yeux gonflés par la peine qu'il éprouve pour les victimes.
Il faut sûrement se prendre par la main et garder le moral pour ne pas abimer davantage celui de ceux qui nous entourent. Peut-être.
Mais une tension me retient. La tension du "ça va passer". Combien d'horreurs faudra-t-il en France et dans le monde avant que l'on se dise qu'il n'est justement pas possible de continuer ainsi ? Pas possible d'enchainer chaque journée avec les actualités qui s'estomperont petit à petit, jusqu'à ce que les images les plus horribles ne fassent plus partie que d'un vague souvenir que l'on souhaite refouler au loin ? Combien de fois cela devra-t-il se produire avant que nous vivions avec cette réalité : les choses vont plus que mal et ce n'est pas en voie de s'améliorer.
Doit-on se terrer dans nos maisons par peur qu'une nouvelle catastrophe se produise ? Est-on vraiment à l'abri quelque part ? Oui, des gens sont prêts à sacrifier leurs vies pour nous protéger. C'est vrai, ils sont courageux, dévoués, les premiers face aux dangers. Mais indépendamment de leur volonté, cela est-il suffisant ? J'ai bien peur que nous ayons eu de multiples preuves que la réponse est non.
Alors, maintenant, que fait-on ? 



Pour laisser un commentaire sans avoir de compte Google, sélectionner "nom/URL" dans le petit menu déroulant sous la case d'écriture. Merci.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire